conversation avec chatgt sur l'existence de Dieu d'après la Somme théologique en forme catéchisme
conversation avec chatgt sur l'existence de Dieu d'après la Somme théologique en forme catéchisme (résumé de la pensée)
Et si Dieu était un postulat ?
C'est par un catéchisme de saint Thomas d'Aquin que notre réflexion a commencé. Ce texte limpide, presque mathématique, pose en chaîne une suite de questions qui remontent au principe même de l'existence :
Q. Dieu existe-t-il ?
R. Oui, Dieu existe.
Q. Pourquoi dites-vous cela ?
R. Parce que si Dieu n'existait pas, rien d'autre n'existerait.
Q. Et comment le prouve-t-on ?
R. Ce qui existe mais ne s'explique pas par soi, doit avoir été causé par un autre. Or, tout ce qui n'est pas Dieu a besoin d'un autre pour exister. Donc il faut un être qui existe par soi, sans dépendance. Et c'est cela que nous appelons Dieu.
Un raisonnement rigoureux, presque géométrique. Un peu touffu, certes, au point qu'on pourrait entendre dans le fond une voix à la Raymond Devos dire :
"Ce qui existe et n'est pas Dieu, n'existe pas par soi. Donc cela prouve que Dieu existe !"
Mais ce raisonnement, en apparence circulaire, repose sur une intuition forte : l'univers ne peut pas s'expliquer par lui-même. Il faut un point de départ. Et Dieu, ici, n'est pas une conclusion mais un postulat fondateur, une hypothèse raisonnable qui rend compte de l'ordre du monde.
Mais alors, une objection surgit :
Qui décrète qu'il faut absolument un point de départ ? Qu'il faut une cause première ? Pourquoi l'univers ne serait-il pas simplement "là", sans raison ?
Et c'est là qu'apparaît le vrai débat, non pas entre preuve et non-preuve, mais entre deux visions du réel :
Face à cela, un athée honnête pourrait répondre :
"Oui, l'univers est ordonné. Mais ce n'est pas une preuve qu'il a été pensé. L'ordre peut être le fruit d'une nécessité physique ou d'une sélection cosmique."
"Postuler Dieu n'explique pas plus, cela déplace seulement la question. Qui a créé Dieu ?"
"Je préfère dire que je ne sais pas, plutôt que d'inventer une entité invérifiable pour combler mon ignorance."
Autrement dit : rien ne nous oblige à remonter à une cause première. C'est un choix philosophique. Certains y voient une nécessité logique. D'autres, une construction mentale superflue.
Mais alors une autre question, très simple en apparence, vient faire vaciller cette posture :
Trouve-t-on dans le monde quelque chose d'ordonné sans qu'il y ait une cause ?
Et là, la réponse est nette : non. Dans notre expérience humaine, tout ce qui est structuré, organisé, finalisé, vient de quelque part : une montre suppose un horloger, un livre suppose un auteur, une mélodie suppose un compositeur. Même un jardin bien entretenu, une ruche, un moteur, une simple phrase — rien de tout cela ne se forme de manière stable et fonctionnelle sans intervention, sans cause, sans dessein. Pourquoi l’univers, avec sa logique mathématique si fine, ferait-il exception ? Comme le disait Aristote : "Il faut que ce qui est en puissance soit mis en acte par un autre." Autrement dit, tout ce qui passe de l’état potentiel à l’état réel le fait parce qu’une cause l’y a conduit. Et saint Thomas d’Aquin ajoute : "Il est impossible que ce qui est en puissance le soit par soi-même, il faut donc une cause actuelle qui le mette en mouvement." Le simple fait de constater un ordre nous oblige, dans cette logique, à reconnaître qu’il vient de quelque part.
Et il aurait raison de demander des preuves. Mais la foi ne s'appuie pas sur des démonstrations, elle s'appuie sur des indices convergents, sur une cohérence globale. Et c'est là que le Christ entre en scène.
Jésus de Nazareth n'est pas une idée. C'est un homme. Il a existé. Il a dit être Dieu. Il a été crucifié. Et ses disciples ont affirmé l'avoir vu ressuscité. Ils sont morts pour ce témoignage.
Le Saint Suaire de Turin, avec son image inexplicable et son sang de groupe AB, semble prolonger ce témoignage dans le tissu même. Plusieurs miracles eucharistiques — à Lanciano, Buenos Aires, Sokółka — présentent ce même sang AB, rare, universel receveur, comme une signature mystérieuse répétée dans le temps.
Ce n'est pas une preuve mathématique, mais une accumulation de cohérences. Une architecture de signes.
Et dans ce dialogue entre raison et foi, une question finale se pose :
Et si Dieu, loin d'être une fuite, était le point de départ ?
Voici le pari que propose la foi : une intelligibilité offerte, une présence laissée en indices, un nom prononcé au creux de l'histoire.
Dieu postulat. Christ vécu. Résurrection annoncée.
Ça ne se prouve pas comme un théorème, mais ça peut se recevoir comme une vérité qui a un goût de vie éternelle.
Nous avons exploré plusieurs attributs de Dieu selon saint Thomas d’Aquin, et chacun d’eux découle logiquement de l’idée que Dieu est l’être même, l’Acte pur, sans potentiel ni dépendance :
Dieu est simple : il n’est pas composé, divisé, ou sujet au changement. En lui, essence et existence ne font qu’un. Il est l’unité absolue.
Dieu est parfait : il ne manque de rien, car toute perfection se trouve en plénitude en lui.
Dieu est bon : tout être est bon en tant qu’il est ; Dieu, étant l’être pur, est la bonté même.
Dieu est infini : son être n’a aucune limite, ni quantitative ni qualitative.
Dieu est omniprésent : non pas localement, mais comme cause actuelle de tout ce qui est.
Dieu est immuable : il ne change pas, car le changement implique un passage d’un état à un autre, ce qui n’existe pas en l’Acte pur. Et cela garantit l’intelligibilité du monde.
Dieu est éternel : il est hors du temps, possédant l’être dans une simultanéité parfaite. Le temps ne le touche pas.
Dieu est unique : il ne peut exister deux êtres absolus, car chacun limiterait l’autre. Dieu est l’unicité absolue.
Dieu est cause première, fin dernière, providence et souveraine justice : il est le fondement, le but, le guide et le juge de tout ce qui est.
En méditant l’immuabilité divine, nous avons vu combien cette stabilité absolue est la condition même de la science : sans une réalité fixe, sans constance des lois physiques, sans un ordre général du monde, il serait impossible d’étudier quoi que ce soit. Car ce qui change sans règle n’est pas connaissable. Ainsi, Dieu immuable fonde la possibilité même de raisonner scientifiquement.
Enfin, à travers la perspective de l’évolution et de la Genèse, nous avons entrevu la distinction entre mâle et femelle (niveau biologique) et homme et femme (niveau symbolique et relationnel). Le texte biblique rejoint ici une intuition profonde : l’homme n’est pas défini uniquement par sa biologie, mais par sa capacité relationnelle, rationnelle, spirituelle — c’est-à-dire par son ouverture à Dieu.
En suivant saint Thomas d’Aquin, nous découvrons un Dieu nécessaire, intelligible, parfaitement cohérent avec l’ordre du réel et capable d’être la source de toute chose. La foi, ici, ne s’oppose pas à la raison : elle en prolonge les élans les plus exigeants.
C’est ce Dieu, non changeant et infiniment parfait, que la foi chrétienne confesse comme le fondement, la lumière et la fin de tout ce qui est.
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